The Handsome Visitor, Jules Salles Wagner |
librava in volo il tordo traverso l’aria atona,
e dardeggiava il sole un raggio monotono
sul bosco tutto giallo dove rintrona la bora.
Noi due soli eravamo e camminando in sogno,
lei ed io, coi capelli ed il pensiero al vento,
quando volgendo a me lo sguardo commovente:
“Quale il tuo più bel giorno?” fece, dolce e sonora
la voce d’oro vivo, dal fresco timbro angelico.
La risposta, discreto, gliela diede un sorriso,
e la sua mano bianca baciai, devotamente.
- Ah! I primi fiori! quelli, come son profumati !
come risuona con incantevole brusìo
il primo sì che esce dalle labbra adorate!
***
Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L'automne Faisait voler la grive à travers l'air atone,
Et le soleil dardait un rayon monotone
Sur le bois jaunissant où la bise détonne.
Nous étions seul à seule et marchions en rêvant,
Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent.
Soudain, tournant vers moi son regard émouvant
«Quel fut ton plus beau jour? » fit sa voix d'or vivant,
Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique.
Un sourire discret lui donna la réplique,
Et je baisai sa main blanche, dévotement.
Ah! les premières fleurs, qu'elles sont parfumées!
Et qu'il bruit avec un murmure charmant
Le premier oui qui sort de lèvres bien-aimées!
***
Poèmes saturniens, 1866
*Verlaine nacque il 30 marzo 1844