Aldemir Martins*Gato Madeira |
se fosse in casa sua, mite, leggiadro,
forte, un bel gatto; lo si sente appena,
se miagola, talmente il tono è tenero
e discreto; ma sia che la sua voce
si distenda, o gorgogli cupa, è sempre
profonda e ricca: proprio in ciò è il suo fascino
e il suo segreto, Questa voce, lenta,
nota per nota penetra e mi filtra
nei recessi più oscuri e mi riempie
di sè come di un verso numeroso,
e mi delizia come un filtro. I mali
più crudeli assopisce; in sè contiene
ogni estasi; e per dire le più lunghe
frasi non ha bisogno di parole.
Certo, archetto non v’è che sul mio cuore,
istrumento perfetto, morda o faccia
più regalmente la vibrante corda
cantare, quanto, o gatto misterioso,
la tua voce, serafico, bizzarro
gatto, in cui tutto è così armonioso,
fine, come in un angelo.
***********
I FIORI DEL MALE
♥♥♥
Le Chat
I
Dans ma cervelle se promène,
Ainsi qu'en son appartement,
Un beau chat, fort, doux et charmant.
Quand il miaule, on l'entend à peine,
Tant son timbre est tendre et discret;
Mais que sa voix s'apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C'est là son charme et son secret.
Cette voix, qui perle et qui filtre
Dans mon fonds le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.
Elle endort les plus cruels maux
Et contient toutes les extases;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n'a pas besoin de mots.
Non, il n'est pas d'archet qui morde
Sur mon cœur, parfait instrument,
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde,
Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout est, comme en un ange,
Aussi subtil qu'harmonieux!
II
De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé, pour l'avoir
Caressée une fois, rien qu'une.
C'est l'esprit familier du lieu;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire;
peut-être est-il fée, est-il dieu?
Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime,
Tirés comme par un aimant,
Se retournent docilement,
Et que je regarde en moi-même,
Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales
Qui me contemplent fixement.
***********
Mais que sa voix s'apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C'est là son charme et son secret.
Cette voix, qui perle et qui filtre
Dans mon fonds le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.
Elle endort les plus cruels maux
Et contient toutes les extases;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n'a pas besoin de mots.
Non, il n'est pas d'archet qui morde
Sur mon cœur, parfait instrument,
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde,
Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout est, comme en un ange,
Aussi subtil qu'harmonieux!
II
De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé, pour l'avoir
Caressée une fois, rien qu'une.
C'est l'esprit familier du lieu;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire;
peut-être est-il fée, est-il dieu?
Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime,
Tirés comme par un aimant,
Se retournent docilement,
Et que je regarde en moi-même,
Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales
Qui me contemplent fixement.
***********
LES FLEURS DU MAL
Buon compleanno Silvana!!!
2 commenti:
La Silvana che ha festeggiato il compleanno venerdì 24 sicuramente avrà apprezzato e su questi versi e sicuramente sarà d'accordo. E ti avrà anche ringraziato molto di questo squisito pensiero. ;)
Siamo tutte contente che a Baudelaire i gatti apparissero così eleganti!
Bene bene!!!
Posta un commento